
Quels défis et opportunités de croissance connaîtront les banques suisses au cours de l’année à venir ? Comment réagissent-elles face à l’arrivée de nouvelles entreprises de la fintech sur le marché ? Le “Baromètre bancaire EY 2020” d’Ernst & Young analyse ces questions, sur la base des déclarations des dirigeants de plusieurs banques suisses.
Actuellement, l’environnement bancaire suisse est caractérisé par des taux d’intérêt bas, une faible volatilité et une grande incertitude, associés à de nombreux défis. En ce qui concerne leurs activités basées sur les marges d’intérêts, les banques réagissent de plus en plus à la pression en répercutant les intérêts négatifs sur les clients. Contrairement à l’année dernière, la plupart des interrogés dans le cadre de l’enquête d’Ernst & Young ne s’attendent pas à ce que la politique monétaire se normalise et voient les perspectives commerciales s’assombrir.
“Pour les clients privés fortunés, les taux d’intérêt négatifs sont déjà une réalité. Combien de temps les banques pourront-elles encore les éviter aux petits épargnants ?”
– Patrick Schwaller, Managing Partner Audit Financial Services, EY
En ce qui concerne le secteur du crédit aux PME, l’intérêt des banques devrait perdurer, malgré les ajustements de valeur attendus à long terme. Cela signifie que ce secteur d’activité atteint les résultats escomptés. Cependant, le climat bancaire laisse penser que les modèles de gestion traditionnels atteignent leurs limites et que de nouvelles sources de revenus doivent être développées. Selon la majorité des banques, la clé du succès dans ce domaine réside dans une attention accrue aux besoins des clients.
Le développement des entreprises de la fintech a entraîné l’apparition de nouveaux standards en matière d’expérience client. Cela génère une pression supplémentaire sur les banques traditionnelles et leurs marges. Elles n’avaient pas, jusqu’à présent, connu de menace aussi forte que cette année, de la part de concurrents extérieurs au secteur. En effet, 88% des personnes interrogées sont convaincues qu’un changement structurel fondamental s’amorce pour le secteur financier suisse.
En tant que branche du secteur de la fintech, le crowdlending contribue également l’évolution d’un marché financier plus orienté vers la demande et les besoins des clients finaux.