Seule une entreprise qui investit régulièrement dans sa croissance connaîtra un succès à long terme dans le secteur et sur le marché. Une entreprise qui ne se développe pas court le risque d’être évincée par la concurrence tôt ou tard, surtout si le marché est très concurrentiel.
Dans cet article, vous apprendrez pourquoi les PME bénéficient également de poussées de croissance régulières et comment les financer.

Quel est le but de la croissance ?
Les PME ont plus de mal que les jeunes entreprises à se développer car elles ont souvent peur du risque. De nombreuses entreprises établies de longue date se reposent sur leur base de clients fidèles et ne voient pas ou peu la nécessité d’investir dans la croissance.
Mais que se passe-t-il lorsque le client principal, ou plusieurs clients, se tournent vers la concurrence parce qu’elle a réussi à lancer un produit similaire plus performant à un prix inférieur? La perte de clients peut donc rapidement engendrer des problèmes financiers et on se demande comment on a pu en arriver là. Aurait-on pu améliorer son propre produit par des investissements, de sorte que la concurrence n’aurait pas eu la possibilité de débaucher les clients existants ?
L’investissement permet donc non seulement la croissance, mais il garantit également le maintien d’une entreprise sur le marché. Cela lui permet également de s’affirmer face à la concurrence ou s’en démarquer davantage.
La croissance contribue donc aux éléments suivants :
- Acquisition de nouvelles machines ou d’équipements de production.
L’entreprise augmente ainsi son efficacité et/ou sa capacité de production. À long terme, cette approche devrait permettre d’augmenter le chiffre d’affaires.
Aujourd’hui, la majorité d’entreprises s’intéresse à la transformation digitale. En effet, celle-ci rend l’infrastructure informatique plus sûre (tant dans l’entreprise que dans le bureau à domicile), et elle contribue à l’automatisation des processus (par exemple, le contrôle numérique des installations de production au lieu du contrôle manuel).
- Développer la main-d’œuvre
De nombreux projets de croissance nécessitent souvent plus de personnel. Il s’agit souvent de l’embauche de nouveaux collaborateurs qualifiés, capables de faire fonctionner les équipements de production de manière professionnelle, ou de participer au développement d’un nouveau produit.
- Mesures de formation continue
Si de nouvelles acquisitions sont effectuées (par exemple, de nouveaux logiciels ou des équipements modernes), les employés doivent être formés afin que l’opération se déroule sans erreur et ait un effet positif sur la productivité.
- Expansion
Il est parfois nécessaire pour une entreprise de se développer. Qu’il s’agisse de pénétrer un nouveau marché avec un nouveau produit ou d’ouvrir un nouveau site de production parce que les capacités de l’ancien site de production sont pleinement utilisées. Ici aussi, la mobilisation de capital de croissance peut être utile.
Quelles sont les possibilités pour augmenter son capital de croissance ?
Les PME ont plusieurs options à leur disposition pour lever du capital de croissance. En fonction de l’entreprise et de ses besoins de financement, l’une ou l’autre option peut être plus adaptée.
Dans la grande majorité des cas, le capital de croissance total utilisé pour un projet est composé à la fois de fonds propres et de dettes.
- Financer la croissance avec des fonds propres
Si une PME dispose de beaucoup de capitaux propres, une partie de ceux-ci peut être utilisée comme capital de croissance. Il faut ainsi contracter moins de capitaux d’emprunt, voire aucun, si les besoins de financement sont faibles ou si les réserves sont suffisamment élevées.
En utilisant des capitaux propres, l’entreprise ne court pas non plus le risque d’être dépendante de prêteurs qui pourraient exiger d’avoir leur mot à dire dans le financement de la croissance.
L’existence de fonds propres est souvent aussi une condition préalable pour pouvoir lever des capitaux extérieurs. La constitution de réserves est donc importante dans tous les cas pour cofinancer la croissance.
2. prêt bancaire
Lorsqu’il s’agit de financement externe, les entreprises se tournent généralement vers leur banque principale. Il arrive cependant que les PME ne se voient pas accorder de prêt. C’est le cas, par exemple, lorsque les besoins de financement sont faibles. Dans ce cas, l’activité de prêt n’est pas rentable pour la banque.
En ce qui concerne le financement de la croissance de la transformation digitale, il arrive aussi souvent qu’une banque ne finance pas de tels projets parce que les garanties sont trop faibles. Si l’infrastructure informatique doit être modernisée, par exemple, la banque ne peut que difficilement exiger comme garantie le matériel et surtout les logiciels à financer, car ceux-ci sont difficiles à vendre ou peuvent être vendus à un prix inférieur à leur valeur.
3. Crowdlending
Le crowdlending tente de compenser les nombreux inconvénients des prêts bancaires. Le crowdlending est le financement d’un prêt par plusieurs prêteurs – contrairement à un prêt bancaire, où la banque est le seul prêteur.
Le risque est donc réparti entre plusieurs prêteurs, qui peuvent être disposés à prendre un risque plus élevé qu’une banque. En outre, le crowdlending permet également de financer des montants de prêt plus faibles (par exemple, neocredit.ch accorde déjà des prêts aux PME à partir de CHF 20’000). Cela donne aux PME la possibilité d’investir dans leur croissance avec une petite somme et de ne pas avoir à reporter les investissements.
4. Location de biens d’équipement
Même si le leasing n’est pas directement du capital de croissance, il constitue néanmoins un moyen pour les PME d’investir dans la croissance. Par exemple, les équipements de production ou les véhicules coûteux ne doivent pas être achetés, mais sont simplement loués pour une certaine période, ce qui permet même souvent d’économiser un emprunt.
L’inconvénient du crédit-bail est que l’entreprise est liée par contrat à la location des biens d’équipement pendant une certaine période. Si l’entreprise découvre pendant cette période que les biens ne contribuent pas suffisamment à la croissance, ils ne peuvent pas être simplement vendus, mais les mensualités du leasing doivent continuer à être payées jusqu’à la fin de la durée du contrat.